Arts Martiaux d'Occident

 

Les aléas de l'histoire font parfois tomber dans l'oubli des pans entiers de la connaissance.

Qui se rappelle aujourd'hui que notre tradition occidentale avait la même richesse martiale qu'en orient?

 

Nos guerriers et chevaliers possédaient une véritable science du combat, et pour qui se donne la peine de faire quelques recherches, un champ d'investigation extraordinaire se déploie.

Ainsi depuis quelques années de nombreuses sources historiques manuscrites ont été révélées et étudiées, donnant naissance à un grand courant de résurgence de notre tradition martiale.

 

Combat à main nue, dague, bâton, lance et hallebarde, épées, hache, rapière, et plein d'autres armes dont le nom même est devenu inconnu…

 

Notre club s'inscrit dans cette recherche, exploitant en particulier des sources décrivant la pratique de l'épée-bocle. L'épée en question se tient à une main et le bocle est un petit bouclier très maniable porté à bout de bras. On observe les traces de l'utilisation de ces armes tout au long du moyen-âge, et ce jusqu'au 16ième siècle. Ces armes pratiques et maniables étaient d'un usage courant. On les retrouve ainsi autant dans l'équipement du guerrier viking, que de l'archer anglais, ou bien lors des duels judiciaires...

 

Le manuscrit le plus riche sur la discipline étant le Royal Armouries Ms. I.33, qui était conservé dans la Tour de Londres, et dont quelques pages vous sont ici présentées. C'est aussi la plus ancienne source manuscrite disponible sur la pratique de l'épée.

 

L'intérêt de ce manuscrit est double :

- d'une part en tant que véritable compendium de techniques de combat

- mais aussi du fait qu'il révèle une réalité méconnue et pendant longtemps dénaturée sur l'état d'esprit de l'époque.

Ainsi nous sommes loin des combats brutaux de l'imaginaire médiéval hollywoodien, ou de la vision d'un moyen-âge obscure, aux codes sociaux rigides et arriérés.

 

Nous pouvons voir dans le manuscrit I33 que l'art est enseigné par des moines. L'art du combat n'était donc pas séparé d'une éthique, voir même d'une dimension philosophique ou spirituelle.

De même il sera surprenant pour certains de constater dans les derniers feuillets du manuscrit la présence d'une femme tenant l'épée et apprenant l'art.

 

La résurrection des arts-martiaux d'occidents est un défi extraordinaire et riche en surprises et révélations quant à l'universalité des principes bio-mécaniques et philosophiques de la voie du guerrier...

 

 

Lien internet vers le manuscrit  i33: http://www.aemma.org/onlineResources/restricted/i33/i33text.pdf